“Notre-Dame-de-Grâce, de la première chapelle au collège oratorien, 1608-1792”
En ces 19, 20 et 21 septembre, Journées du Patrimoine 2014, est arrivée la phase «exposition» de notre travail: finies les heures d’exploration et de surprises aux Archives départementales, finis les échanges, classements, tris et transcriptions, finis les choix de documents, leur impression, leurs mises en forme.
Tout est posé, accroché, exposé, projeté. Nous voilà simplement attentifs aux visiteurs qui arrivent.Il y a ceux qui ne connaissent pas le château d’Essalois et qui arrivent le nez en l’air, surpris de la lumière qui y règne, et pleins de questions sur ses vieilles pierres .
Il y a ceux qui entrent sans croiser notre regard, qui veulent être tranquilles, visiter sans être dérangés.
Il y a ceux qui sourient, qui s’étonnent, qui questionnent.
Il y a ceux qui viennent tout seuls, ou en famille, ou avec des amis, ou avec une copine, ceux qui sont du mariage à côté, ou qui font partie d’une association que nous connaissons.
Il y a ceux qui commentent, qui connaissent, qui racontent.
Il y a ceux qui sont venus exprès, et ceux qui sont là par hasard.
Il y a ceux d’ici, ceux d’un peu plus loin, et ceux de très loin.
Il y a ceux qui passent très vite, ceux qui s’attardent, et ceux qui reviennent parce qu’ils ont manqué de temps la veille.
Il y a ceux que l’on connaît et ceux que l’on ne connait pas, ceux qui bavardent et ceux qui se taisent.
Alors, en vrac, voilà :
« Est-ce qu’il y a des dragons ? »
« Comment on joue ? », demandent des enfants devant la maquette, alors que le regard des parents remonte sur le plan de 1687 .
«On va maintenant sur place ou on regarde l’expo d’abord ? »
«C’est pris d’avion ça. Tu as vu tous ces murets ? et le portail, il est là, là, et là », sur la photo aérienne, sur la maquette, et sur une photo rien que pour lui !
« J’y étais !» devant le panneau des rénovations des années 70,
« Ca a commencé sous Henri IV, tu te rends compte ? »
« Ah oui, les guerres de religions …»
« Des oratoriens !? Ici !? »
« Mais, c’est du chant grégorien ! Quel livre exceptionnel ! » et d’en entonner les premières lignes…
« Attends, j’y comprends rien ! » devant la carte Janson de 1640, orientée non pas avec le nord en haut, mais l’ouest.
« Qu’est-ce-que c’est beau ces plans ! De vraies œuvres d’art ! »
« Ce moulin, je connais. On peut encore suivre le bief »
« Dans le Pilat, on retrouve les mêmes poteries pour les canalisations »
« Allez au château de Roche, on a retrouvé un plat qui ressemble beaucoup à celui-là »
« Notre-Dame-de-Grâce, c’était pas un château ? »
« Et pourquoi ça a été demantelé !? Et ça s’est produit ailleurs aussi ? »
« Le Jansénisme, c’est très complexe … »
« Un collège ? Alors ça, j’ignorais complètement ! »
« Ces livrets donnent bien une idée de comment étaient les gens »
« Pourquoi n’avez-vous pas parlé de Massillon ? »
«On peut l’avoir votre CD ? »
«C’était compliqué comme lecture, mais très intéressant »
Et, disons-le, beaucoup de : « Courage ! Et merci pour votre travail »
Aujourd’hui, l’exposition est compilée, rangée, et attend à son tour de ré-émerger : celle de l’oppidum d’Essalois termine un petit séjour à la Maison de la Nature de Saint-Victor, et l’édition de son opuscule est en cours.
Pour les journées du Patrimoine de l’année prochaine, nous envisageons de travailler sur Essalois et son château… où, j’oubliais : « On a trouvé un dragon ! Un tout petit… »
Ch.F.